Welcome in Sarkoland

J'ai reçu ça par mail :

> Bonjour à tous et toutes qui êtes mes copains et copines,
>
> juste pour vous dire que je viens d'être témoin ce soir là juste en bas de
> chez moi à Belleville, d'une scène particulièrement violente de la bande
> à Sarko.
> Je réagis à chaud et je saute pour mon ordi parce que je sais que les
> infos télévisés ne relateront pas ce j'ai vu .
>
> J'ai vu un immeuble entier pris en rafle en l'espace de moins d'une demi
> heure, la rue de Tourtille bloquée aux deux extrémités par des hordes de
> voiture de police et crs (c'est une petite rue qui coupe la rue de
> belleville , et qui donne devant mes fenêtres), ils ont amené un camion
> blanc avec des rideaux cachant les fenêtres du véhicule, un camion de la
> mairie de Paris, devant la porte du squat, ils ont controlé les papiers
> des occupants et ils ont fait monté les gens séléctionnés dedans.
>
> Le reste des personnes a été vidé sur l e trottoir avec leurs affaires très
> rapidement, et nous on était au bout de la rue, et le cordon de crs ne
> laissait passer personne accéder à l'endroit où ça se passait. Le camion
> blanc est parti direct par la rue de Belleville avec à son bord des
> africains cachés par les rideaux (je suppose parce que c'était l'origine
> des populations occupantes de cette immeuble) et on peut supposer que ce
> camion partait direct à l'aéroport.
>
> La presse était peu nombreuse et les photographes ne pouvaient accéder à
> l'endroit exacte, ni aucun témoin direct. Tout s'est passé avec peu de
> témoins, le gros des associations n'était pas là et aucune aide aux femmes
> et enfants que j'ai vu partir dix minutes plus tard vers le métro avec des
> sacs poubelles contenant leurs quelques affaires, le petit enfant de
> quatre ans qui venait tout juste de sortir de l'école et qui tire son sac
> poubelle avec ses vêtements et ses jouets et sa maman encore sous le choc
> qui tient son petit dernier dans les bras, vous imaginez la scéne. C'est
> ce que j'ai vu ce soir en rentrant du boulot. Ce sont mes voisins de
> quartier, ce sont les enfants qui jouent avec le mien au square et que je
> vois tous les jours.
>
> Voilà, je ne sais pas si ça changera quoi que ce soit, mais ne rien dire
> et ne rien faire , pour moi ce n'est pas possible.
> Alors je vous dit ce que j'ai vu , qui ne sera pas montré au JT, c'est que
> sous pretexte de l'insalubrité des immeubles, Sarko est en train de faire
> du ménage. Et la manière dont c'est fait , moi ça me fait vraiment mal.
> je suis issue aussi de l'immigration.
>
> Voilà mon maigre témoignage, je vous le fait partager. C'est une scène qui
> est en train de devenir banale en ces temps de campagne présidentielle, je
> me suis dit que je pouva is au moins raconter ce que j'ai vu. c'est déjà
> ça...
>
> Valérie B.

En savoir plus sur les rafles de la bande à Sarko

Comments

[daniel ladurelle]

Souvenez-vous, ça a commencé comme cela :


Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait personne pour protester.


Martin Niemöller (1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau. Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.Martin Niemöller (1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau. Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.